Lettre au directeur de division exploration

Publié le par sonatrach

C'est pour la deuxième fois que je saisis les responsables de la SONATRACH au sujet des harcèlements que je subis au niveau de l'entreprise.
Je viens d'adresser la correspondance ci-dessous au Directeur de la Division Exploration, Monsieur Réda RAHAL avec copies à MM. Le Directeur Finances et Planification, Le Chef du Département Finances & Comptabilité et Le Secrétaire de la Section Syndicale.
Pour l'instant ça n'a pas l'air de donner des bons résultats puisque c'est mon de Chef de Département Finances Farid LAAREF qu'on a chargé de me recevoir alors qu'il ne pouvait pas ignorer ce qui se passait sous ses yeux. Le rendez-vous est fixé pour samedi 21/10/2006 à 12 H. Que va-t-il me dire?
Aura- t-il le courage et la latitude d'aborder la question sincèrement et de jouer franc jeu ou bien tentera-t-il de me faire avaler ...des couleuvres ? Je suis sûr qu'il me demandera de lui donner la liste de collègues qui m'ont harcelé et de lui expliquer comment ils s'en sont pris. Il tentera peut-être de me convaincre, et ce sera vraiment osé, qu'il n'y a pas ombre d'un complot ou même que toues ces agressions sont le fruit de mon imagination.Ne précipitons pas les choses et attendons samedi pour voir.
Rapport

le 17 octobre 2006.
Objet : Harcèlements et persécutions dans l'enceinte de l'entreprise.
J'ai l'honneur d'attirer votre attention sur ma situation qui ne cesse de s'empirer et ce depuis cinq longues années.
En effet, c'est depuis la fin de l'année 2001 que je fais l'objet de harcèlements et de persécutions en dehors et dans l'enceinte des structures de la SONATRACH.
J'ai déjà informé, en date 04 décembre 2002, à ce sujet mon ex-Directeur Mr SADOUKI et le syndicat, quand je dépendais de l'ex-Division Data Control, et malgré la gravité des accusations que j'avais portées à l'encontre de deux cadres de l'entreprise aucune suite n'avait été réservée à mon rapport.
Ces agressions morales, comme je l'ai expliqué dans ce rapport (voir copie ci-jointe), ont fait suite à ma dénonciation du fléau de la prostitution qui a pris des dimensions très inquiétantes dans la région de la Kabylie où je réside et ma tentative de sensibiliser mes concitoyens et les formations politiques influentes dans la région sur les dangers que représentent pour notre sécurité à tous les puissants réseaux qui en font leur activité.
Je vous informe que concernant les agressions que j'ai subies et continue à subir à l'extérieur de l'enceinte de l'Entreprise j'avais déposé deux plaintes contre X, en mars 2002 à Boumerdes et en octobre 2002 à Azazga.
Je suis conscient de la difficulté à fournir des preuves dans le cas d'un harcèlement, mais en ce qui me concerne ils sont très nombreux, à Freha, à Tizi-ouou, à Boumerdes comme à la SONATRACH, à comprendre à la fin l'objectif criminel recherché par ces agressions sournoises aux apparences plaisantes, drôles et inoffensives et qui sont par ailleurs infantilisantes, voire très avilissantes, pour leurs auteurs.
A ce propos, permettez-moi de reprendre ici la définition du harcèlement moral ou psychologique donnée par les spécialistes en la matière :
« Le harcèlement psychologique est une conduite vexatoire qui se manifeste par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes qui réunit ces quatre critères :• ils sont répétés;• ils sont hostiles ou non désirés;• ils portent atteinte à la dignité ou à l'intégrité psychologique ou physique;• ils entraînent un milieu de travail néfaste. »
Permettez-moi aussi de vous rappeler que le Directeur Général, Monsieur MEZIANE, dans son discours, lors de la cérémonie de son installation en date du 20 septembre 2003, avait déclaré, je cite : « Et pour casser un tabou, je voudrais dire qu'a Sonatrach, le harcèlement sous quelque forme que ce soit doit être banni de nos lieux de travail et ne doit en aucune manière être toléré. »
Cette déclaration prouve donc que je ne suis pas la seule victime de ce type d'agressions dans l'entreprise et surtout elle suscite en moi l'espoir d'une prise en charge urgente de mon cas.
Je n'oserai pas énumérer ici toutes les sortes d'agressions que j'ai subies durant ces longues années et les techniques utilisées à cet effet tellement elles sont viles, ni toutes les brimades et les insultes que j'ai encaissées tellement elles sont nombreuses, mais je tiens tout de même à citer, juste pour souligner l'esprit charognard des commanditaires de ces harcèlements pour qui la fin justifie tous les moyens, les cas de ces trois collègues dont on a impitoyablement exploité et instrumentalisé les faiblesses et les handicaps.
Il s'agit d'abord de Monsieur Ouabou Khelifa, cadre financier, à qui on aurait retiré le poste de Chef du Service Fournisseurs, qu'il a pourtant occupé pendant une dizaine d'année, à cause de son état dépressif, qu'on mis à mes trousses depuis mon affectation au département finances. Ce cadre financier classé à l'échelle 24, s'est tellement investi dans sa nouvelle fonction de harceleur qu'il a oublié celle pour laquelle normalement la SONATRACH le rétribue. Curieusement - je me demande si c'est le fait d'une simple coïncidence- à mon arrivée au Département Finances j'ai été installé dans un bureau séparé du sien uniquement par un panneau vitré, ce qui fait que nous occupions pratiquement le même bureau.
Ensuite il y a Monsieur Bouzidi Belkacem, ingénieur, dont on abuse de son incroyable et étonnante naïveté (n'étant ni psychologue ni psychiatre je ne saurai le qualifier autrement). Celui là, on l'a chargé de s'occuper de ma personne dans le transport du personnel.
J'ignore l'identité du troisième collègue, malade lui aussi. Je sais seulement qu'il travaille à la Direction Data Management.
De nombreux autres collègues, manipulés ou par intérêt, participent à cette stratégie aux desseins morbides et criminels.Je précise que pour contraindre une femme à se prostituer ce sont ces mêmes techniques, méconnues du grand public, qui sont utilisées par ces réseaux de prostitution et le sort malheureux de celle qui est ciblée n'est pas difficile deviner.
Mais tous ces collègues auraient-ils accepté de se compromettre dans cette histoire s'ils n'étaient pas rassurés sur l'impunité de leurs actes? Je me pose la question.Sommes-nous à ce point otages de la maffia?
L'intrusion de la grande criminalité dans nos institutions et notamment dans le secteur économique national est-elle à ce point gravissime que même à la SONATRACH on n'est pas à l'abri de ses agissements?
Je peux à la rigueur admettre d'avoir ce genre de problèmes en dehors des limites des structures de la SONATRACH, mais dans l'enceinte de la plus importante et la plus prestigieuse entreprise du pays, celle dont la mission est d'exploiter et de commercialiser cette richesse du pays qui constitue la source principale de nos entrées en devises, cela n'est pas seulement scandaleux mais tout à fait absurde; et qui plus est dans un pays ayant consacré dans sa constitution l'islam comme religion d'état.
Vous remarquerez sur les photocopies des mes fiches de paie, ci-jointes, que ces trois derniers mois je perçois presque la moitié de mon salaire. La raison c'est que j'arrive pratiquement tous les jours en retard et souvent pour ne travailler qu'une demi journée.Il est vrai que l'éloignement de mon domicile _ je fais plus de 180 Kms par jour dont 65 par mes propres moyens pour une durée moyenne de 4 heures _ à la longue fait que parfois j'arrive en retard.
Mais ces derniers temps ces persécutions et l'environnement au travail néfaste que je viens de vous décrire m'ont énormément fatigué et chaque matin je dois m'armer d'un courage titanesque pour venir à la fois travailler, déjouer des complots de bas étage, jouer au souffre-douleur à une meute de pervers et affronter ces pseudo mercenaires à la solde de ceux qui font le commerce de nos concitoyennes.J'ai résisté durant cinq longues années et je prie tous les jours le Bon Dieu pour me donner des forces pour tenir d'avantage.
J'ignore sincèrement comment finira cette histoire, c'est pourquoi je vous demande instamment d'user de votre pouvoir pour m'assurer la sécurité dans l'enceinte de l'entreprise et dans le transport du personnel, ce qui est en principe un droit légitime. Comptant sur votre compréhension, veuillez croire, Monsieur le Directeur, en ma parfaite considération.
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M
<br /> je suis une femme de la division exploration croyez moi je n'arrive pas à trouver les mots sauf que je suis prete à partager avec vous et faire un pas ensemble<br /> ceci peut cesser si nous nous unissons contre ces pervers<br /> <br /> <br />
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